La Bolivie
5-03 Je suis seul dans cet hôtel, au petit déjeuner j’entends le broyeur en marche et arrive une merveille de jus de fruit, je termine sans vergogne la carafe.
Le Pantanal se poursuit un peu en Bolivie et une petite Sierra marque la fin de cette immensité du Pantanal .
Après les grandes plaines reprennent, plus sèches.
Au milieu de cette traversée de la frontière brésilienne vers Santa Cruz de la Sierra se trouve San José de Chiquitos, ancienne ‘Mission’ Jésuite. L’église a été construite à partir de 1725. Contrairement aux missions jésuites vues en Argentine vers Iguazú, ici il ne s’agit pas de ruines mais d’une église qui n’a connu ni abandon ni décrépitude.
Le peuple a maintenu les bâtiments après l’expulsion des jésuites. J’admire la beauté de ces colonnes de bois dur, finement travaillées, et de cette charpente simple et efficace. Les murs n’ont pas à supportergrand chose, les colonnes font le travail. Un fronton de pierres donne à l’ensemble un côté majestueux.
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Nous sommes dimanche, je rentre et par chance j’assiste à une messe commencée. Le curé semble être européen, âgé, assisté d’un autre prêtre bolivien, plus jeune.
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Après la messe, sur le parvis, on peut déguster de délicieuses salades de fruit glacées proposées par une vendeuse ambulante entourée de sa marmaille. L’eau ou les glaçons de ces salades de fruits ne sont peut-être pas ‘aux normes’, et mes dégustations dans les gargottes de camionneurs me font prendre quelques risques intestinaux. Comme Bertha qui est bien obligée de consommer l’essence de base -Alors qu’au Brésil ou en Argentine elle pouvait être servie en super- Je fais dans la simplicité.
Et je reprends la route, pressé car les pluies sont fréquentes en milieu d’après midi. Non, il ne pleuvra pas jusqu’à mon arrivée dans cette grande ville de Santa Cruz. Plutôt que d’aller en centre ville risquer ma vie dans ces circulations diaboliques ! Je reste en périphérie, trouve un hôtel neuf, donc propre, et file me restaurer dans un petit restaurant non loin. Il n’y a plus que du poisson grillé. Après examen du poisson, qui semble frais et ne sent pas, je me lance. Sorte de gros poisson plat d’eau douce, pas mauvais. A la nuit, un petit creux m’amène à ressortir. La drame vécu par Amaury et Hubert me sert de leçon et je sors avec juste ce qu’il faut comme sous pour mon dîner, ma sacoche précieuse contenant papiers, argent, carte bancaire est restée cachée dans ma chambre, elle-même fermée. Si d’aventure quelque individu voulait me dépouiller, il n’en tirerait pas grand profit.
Je marche vers le centre, presque tout est fermé. La circulation est encore assez dense et on comprend vite que le piéton n’a pas priorité ! Je traverse un square, comme tous les squares du monde un dimanche soir, refuge d’amoureux et de dormeurs passant la nuit sur un banc. La ville se fait plus animée et plus civilisée à l’approche du centre, arrêt dans une pizzeria près d’un grand square qui paraît accueillir la vie nocturne étudiante.
A une heure du matin, malgré le bruit du climatiseur, je suis réveillé par un violent orage. Égoïstement je me dis que ç’est ça de gagné qui ne me tombera pas dessus demain, mais j’imagine ce malheureux ronflant sur son banc ... Il pleut fortement toute la nuit.
Chers Norbert et Gonzague,
RépondreSupprimerIl faut que je vous dise que je me régale à la lecture de votre blogue et suis bien souvent un peu jaloux!
Hâte que bientôt on vous entende de vive voix raconter vos exploits. J'espère Gonzague que tu rentreras en France sans problèmes.
Bien amicalement
Rémy