vendredi 17 février 2017

Passage du col du Cristo Redentor à 3.200 m et descente vers Mendoza 


16-02 Quel soulagement quand je vois sortir le chef mécanicien les pouces levés pour m’annoncer que tout va bien pour ma moto. En effet, lorsque je sollicite le démarreur, Bertha démarre  au quart de poils et ronronne comme un petit chat.






Il est déjà 12h30 quand nous quittons la concession BMW, direction Mendoza, en Argentine. On atteint rapidement les contre forts andins, le paysage passe de sec à carrément minéral avec l’altitude qui est à 3200 m lorsque nous atteignons le col et la frontière. 






Passage de frontière très lent et pénible, les ordinateurs montrent que nous ne sommes jamais sortis d’Argentine, alors comment pouvons nous donc être là, venant du Chili ? Gonzague a la présence d’esprit de dire au douanier que nous sommes passés par le col de Roballos pour quitter l’Argentine. Grand sourire condescendant du gars envers ses collègues de ce petit poste minable qui n’a même pas d’ordinateur. Il n’a pas observé les tampons sur nos passeports, aveuglé par son ordinateur ! 




La descente en Argentine est tout aussi magnifique. La moto, dans ces routes en lacets, est vraiment idéale pour doubler allègrement les lourds camions et pas mal de voitures, pour la plupart argentines. 

On y va gaiement,  jusqu’à ce que deux policiers nous arrêtent, nous demandent nos permis, nous expliquent qu’il faudra aller les chercher demain au tribunal de Mendoza car nous avons enfreint la loi en franchissant des lignes jaunes. Il suffira de payer (l’équivalent de 500 dollars) par personne.
Ils se font plus doux, proposent de ne verbaliser qu’un des deux -C’est qui le plus vieux ? – C’est moi, dit Norbert – Alors c’est lui qui paye, dit il en montrant Gonzague qui commence à faire sa tête de renfrogné. Quelques minutes plus tard, Gonzague qui a « fait l’Italie » arrive à transformer les 500 en 180 dollars. Le chef les empoche, nous rend nos permis, et nous repartons après avoir perdu une heure.






Mendoza est dans la plaine, c’est une capitale viticole, on voit  de très grands espaces de vignobles parfaitement entretenus, et c’est bien décidés à y faire honneur que nous rentrons dans la ville.
Il est déjà tard, mais on trouve facilement un hôtel et un restaurant sympa. C’est le grand retour vers la viande argentine, bien meilleure qu’au Chili, qu’on arrose généreusement de Malbec.

Sonnerie du téléphone, quelle bonne surprise c’est Amaury qui appelle. Il a enfin pu trouver un portable. Ils sont à Osorno, sa moto est équipée de pneus neufs et vidangée, mais Hubert doit repartir demain à Puerto Montt pour y faire soigner sa Honda.

1 commentaire:

  1. Merci encore pour ce récit qui illustre bien toute la rigueur des policiers latinos et l'art de la diplomatie de Gonzague. Bravo.
    Toute dernière nouvelle de ce samedi 18 février, fin de matinée en France : Hubert n'a plus de portable. Il est à Temeco et il a fait demander à sa belle soeur Yolaine de lui envoyer par mail à son hotel les numéros de téléphone portable de Gonzague et de Amaury, en plus de celui de Norbert que nous venons de lui faire passer..... A suivre......

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