Norbert en route pour Le Pantanal
2-03 Gonzague est rentré à Curitiba, voilà seul, roulant vers l’ouest.
Après environ 200 km je quitte le Paraná et rentre dans le Mato Grosso do Sul. Région éminemment agricole, les estancias sont devenues des fazendas, les cultures s’étendent à perte de vue. Lorsque, rarement, l’élevage prend le pas sur l’agriculture, je note que les vaches ont une bosse, fruit probablement de croisements avec des zébus pour créer une race supportant mieux ce climat chaud et humide. Les camions représentent 50% du trafic, c’est l’époque du transport du soja, mais avec la moto le problème est bien moins pesant qu’en voiture.
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Les grandes plaines agricoles du Mato Grosso do Sul |
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Silos pour le soja
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Le ciel est chargé, les grosses averses tropicales se forment et vident leur chasse d’eau brutalement et très ponctuellement, je les vois au loin, parfois très près, et la chance est avec moi, j’avance sans être mouillé mais roulant sur une route quelquefois trempée venant d’être arrosée.
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Vaches à bosse |
Ça ne pouvait pas durer toujours. Quelques gouttes et devant, un ciel noir qui tombe jusqu’au sol. Vite, j’enfile ma combinaison de pluie en maugréant, exercice délicat surtout avec les bourrasques de vent et les premières grosses gouttes. Un quart d’heure après j’ai franchi les trombes d’eau et n’ai plus qu’à l’enlever, il ne pleut plus et la chaleur la rend insupportable. Ces pluies me contraindront elles à avancer mon retour en France ?
Une heure après rebelotte, je n’ai plus que 70 km pour arriver à Maracaju où j’espère trouver gîte et couvert, je continue sans m’équiper … Grosse erreur, me voilà sous la douche, robinets grands ouverts. Dieu merci un petit toit marque l’entrée d’une fazenda, une piste s’éloigne et plus loin, parfois très loin, se trouve la fazenda. Sous ce toit, une petite moto et un jeune gars en tee shirt qui attend que ça se passe. Sympa, malheureusement mon portugais est voisin de zéro et il ne comprend rien de mon pauvre espagnol. Ses yeux bleus tranchent dans un visage qui montre un métissage noir, magie du Brésil.
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A cheval dès que c’est un peu calmé et j’arrive enfin à Maracaju ou un gentil petit hôtel m’attend, pas cher, un peu minable, mais propre. Beaucoup d’ateliers de grosse mécanique agricole et d’enseignes de vente de tracteurs et autre matériels. Sans doute comparable en taille aux plus gros matériels américains utilisés dans les grandes plaines des états unis.
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Balade à Cheval |
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La transparence de l'eau |
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