mardi 28 février 2017

La Pampa verde 



27-02 Les brésiliens sont partis tôt, vers 7h, un groupe de brésiliens ça fait du bruit, même avec 2 sourds-muets sur quatre.  Donc tout l’hôtel est réveillé à 7h et nous avec. A 8.30 h moteur, on est parti. Dans cette immense pampa verte, progressivement des troupeaux apparaissent.

Longtemps après, c’est-à-dire 450 km plus loin de route parfaitement droite, voilà le Rio Paraná, 3 à 4 km de large qu’on traverse par un grand pont à Resistencia, derrière le pont c’est Corrientes où nous espérons trouver un hôtel. Mais on voit vite que Corrientes est une cité touristique à la mode, hôtels chers, et la faune qui va avec. On dégage. Il fait chaud,  26° au départ, 39,5° à  la mi-journée.

Mais derrière c’est le vide et ce n’est que 320 km plus loin qu’on échoue à Posadas, à  la nuit, dans un hôtel bas de gamme. 780 km au compteur, grosse journée qu’on n’imaginait pas au départ.
On prend 1 litre de bière fraîche chacun à la station service, une grosse pizza, et basta. Bonsoir et à  demain si vous le voulez bien.


28-02 On file directement vers les chutes d’Iguaçu, mais d’abord II faut s’arrêter dans les ‘missions’.


Parce que les Missions, c’est l’extraordinaire travail et implantation jésuite en 1585 – ils seront expulsés en 1768- dans ce pays de forêt, peuplé par les Guaranis.










Qu’on imagine, ce pays vierge, ces peuples indigènes dans leur forêt primaire, certes ce n’est pas l’Amazonie, mais on voit  bien qu’ici tout est luxuriant et on peut imaginer ces jésuites, avec seulement leur foi chevillée au corps, affrontant tout, le climat, la forêt, les autochtones, et, à force, créant des bases, installant leurs autels, portés par leurs prières, et au bout réussissant à créer ces ‘missions’.


Le porche de l'église 

Il faut voir ces enceintes d’environ 10 ha, au centre l’église, et autour tous les bâtiments abritant  et protégeant les populations ralliées.

Vue d'ensemble de la mission 



Il faut voir ces murs de 2.5m d’épaisseur, on peut imaginer le travail énorme réalisé par si peu d’hommes déterminés, mais entraînant derrière eux ces populations. Car ils ont protégé tant que possible les Guaranis contre les excès coloniaux des bouffeurs de main d’œuvre, bandes portugaises venant du Brésil, et même contre les intrusions espagnoles.
C’était de minuscules états indépendants,  on ne peut s’empêcher de faire le parallèle avec le moyen âge européen et ces châteaux, abritant les populations contres les bandes pillardes …


Saint Augustin 

Saint Jean Baptiste 

Aujourd’hui que reste il ?  Des ruines qu’on a  ‘sauvé’ plus ou moins dans les années 50. Une industrie touristique qui fait payer la visite. Plus cher si on est extranjeros.

Une religion qui s’est enracinée, une population originelle diluée, ayant perdu ses fondements.
Cette ‘réussite’ catholique n’aura pas connu un tel succès en Inde, au Japon, ou en Chine, malgré tous les dévouements de ces jésuites extraordinaires du XVI° siècle. Ici, certains Mahometants extrémistes avec leurs excès ne cassent les pieds de personne.

Arrivée  tôt permettant de s’installer tranquillement dans l’hôtel qu’a réservé Gonzague. Bon restaurant réparateur, bien sûr avec un bon Malbec, Il pleut, on verra les fameuses chutes demain.

Formidable !  Olivier Chevreau m’appelle sur watsap et me passe Amaury qui m’apprend qu’ils ont eu leur passeport ! ! !
Ça devait prendre 15 jours ….
Quel bonne nouvelle,  reste les cartes bancaires et puces téléphoniques, et youp la le voyage continue !

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